Comment je suis ? Je suis simple avant tout. Mon style vestimentaire ne contient rien de très particulier. Bien sûr, j’aime tout de même être propre mais ma négligence qui ne me fera jamais de cadeau n’empêche pas certains trous de se former dans mes t-shirts ou mes jeans. J’affectionne les chandails longs et les jeans amples. Je mets couche par-dessus couches parce que je suis un gros frileux. Il y a aussi beaucoup de vert dans ce que je porte. J’ai la même paire de « running shoes » depuis plus de trois ans, c’est peu dire que je dois penser à les changer d’ici peu mais en même temps, elles me plaisent encore et je peux toujours marcher avec malgré les trous et la bouche que forme la semelle… Oui je change ça bientôt…
Que dire ?

Je suis assez grand et mince, plutôt athlétique. Après avoir pratiqué la boxe poids léger et la course à mon lycée je dois dire que je n’en ai rien perdu alors que présentement je suis à l’Université. Je me tiens en forme pour être honnête. Je n’aime pas m’en vanter néanmoins. De grandes mains et des grands pieds. Je suis un format géant.
J’ai les cheveux bruns court et les yeux verts pommes. Pas tellement de signe bien particulier. Loin de moi les tatouages et les piercings. Je n’y trouve aucune beauté en ses choses inutiles, souffrantes et supposément « in ». Préférant quasiment avoir l’air d’un type ringard qui ne sait pas trop comment s’habiller alors que ce n’est pas totalement le cas. J’adopte un style décontracté et confortable, rien de plus.

Suis-je un type gestuel ? He bien, j’vais vous dire que ça dépend surtout de mon entourage mais de manière générale j’ai tendance à gesticuler énormément lorsque je parle. Comme si mes mots n’étaient suffisants pour représenter le fond de toute ma pensée. Évidemment, je sais me contrôler… maaaaaaais il est plutôt rare que j’y parvienne car tout se fait si naturellement.

Je suis quelqu’un de sympathique, souriant, serviable et aimable. Il est assez difficile de croire que je puisse être un Hunter mais j’en suis un.

J’aime beaucoup les gens, je leurs fait facilement confiance. Ma sociabilité me met parfois dans le pétrin d’autre fois non. Très actif, je souris facilement. Proche de mes sentiments et parfois trop. Je me laisse emporter aisément. Vous ne me voyez jamais en colère cependant. Non pas que cette émotion m’échappe mais bien parce que je suis capable de me contrôler, mon seuil de patience est très élever en temps normal. Attaquez-vous une seule fois à ma sœur par contre et là vous aller sérieusement en bavé. Comprenez alors par-là que je suis surprotecteur envers ceux qui me sont cher. Rien n’est trop beau pour les gens que l’on aime.

Parfois maladroit, manquant de tact ou simplement de manière de faire. Sans doute un petit manque d’éducation de ce niveau ou encore une timidité temporaire. Que dire, ça m’échappe.

Quels sont mes passe-temps ?
La musique. Car oui, malgré tout le coté très sportif, j’adore la musique. Le rock, le vieux métal, les groupes américains en général me plaisent beaucoup. En karaoke –car oui, j’aime ça… vraiment beaucoup- mes amis me disent que j’ai une belle voix, on me lance des papiers aussi par jalousie parfois ! Ahaha ! J’aime beaucoup les parcs d’attractions, les grands frissons, les émotions fortes de manière globale. Avec ma sœur je joue énormément à la console, j’écoute beaucoup de film, le cinéma et ce genre de chose. Quand même que je sois un Hunter, je suis un jeune adulte, un humain avant tout. Vous aurez aussi compris que ma sœur est et sera toujours ma priorité absolue.

Ce que je pense de cette loi… Elle est abominable mais je l’approuve en le sens où la ville avait besoin d’être redresser et que le système fonctionne quand même bien malgré les failles. J’ai horreur d’utiliser la force. À chaque fois que je pars en chasse, je porte un masque invisible sur mon visage. Je suppose que ma technique vous intéresse ? Non, je n’ai pas envie de vous le dire, vous n’aurez qu’à suivre mes aventures, comme tout le monde. Vous verrez et comprendrez bien assez tôt. Ce qui est sûr néanmoins, c’est que si la situation dérape quelque peu, je suis capable de poursuivre et assommer…
Les autres Hunters, je tente au maximum de les éviter. Je ne tiens pas à m’en faire des amis même si parfois c’est plus fort que moi et que je fini malgré tout à m’attacher à certaines personnes. Ceux qui prônent des méthodes violentes je ne les approches pas tout simplement.

Je parais bien, je parais beau, gentil et aimable… seulement il ne faut pas totalement s’y fier. Je suis plus sale que vous pouvez l’imaginer. Mes intentions sonnes pures, mes paroles quant à eux semble empli de bonté… mais qu’en savez-vous ?

Je pourrais vous dire que j’ai eu deux parents extraordinaires, des réunions familiales exemplaire, des anniversaires de rêve ou encore un petit chien appelé Médor. Pensez-vous que ce soit vrai ? Oui sans doute dans une grande majorité des foyers normales mais je n’ai pas eu cette chance, pas tout à fait.
Le début est vrai. Deux parents super, réunions familiales merveilleuse mais pas trop pour le reste. Je ne pense pas avoir été malchanceux ou maltraiter. À mes quatre ans j’eu même la chance d’avoir une petite sœur. C’est mon trésor. Malheureusement, elle est née très faible. Le genre à prendre la grippe de tout le monde et à faire des visites plutôt régulières à l’hôpital. Mais sinon, j’arrivais toujours à la trainer partout avec moi dans tous les endroits inimaginables. Tout est rose et joli, c’est bien normal, j’étais très jeune.

Jusqu’à ce jour.
Celui où ma sœur et moi nous somme devenu orphelin. Dis comme ça c’était vraiment triste, ça l’étais, mais c’est loin maintenant. Un bête accident de la route comme tant d’autre, de la neige, peu de visibilité et un ivrogne sans principe. Heureusement que la sœur de ma mère nous a pris sous son aile. Le seul hic, ce fut la grosse différence… Elle était seule et ne s’occupait de nous que par pure respect pour sa sœur. Car en réalité, elle n’aimait vraiment pas les enfants. Pas de problème. Je m’occupais alors autant que possible de ma petite sœur. Je suis le genre de grand frère qui aime sans vergogne. Heureusement, car sans ça je crois qu’elle aurait eu une vie bien triste entre ses visites à l’hôpital et les médicaments.
À l’école, j’étais du genre très sportif. Souvent le chef d’équipe et le leader. Quant aux autres matières, disons que j’étais beaucoup plus chanceux qu’autre chose. J’osai demander à ma tante de m’inscrire dans plusieurs clubs sportifs en lui disant que ça allait lui permettre de se débarrasser plus souvent de moi, ça a fonctionné. Je pu alors faire de la boxe ainsi que de la course.

- Ma tante Jane ?

- Oui ?

- Pourquoi on n’a pas d’anniversaire et de cadeau ?

Oui, c’est sûr, c’est une question parfaitement normal à poser quand on est encore un enfant. Ma sœur qui pouvait allé à l’école malgré tout, trouvait étrange de voir toutes ses petites amies avoir des présents, des gâteaux et toutes sortes de surprises à une certaine date bien précise. La tante Jane ne pensait simplement pas à ses choses-là, en fait, elle ne voulait pas y pensé. Alors c’est moi qui travaillais fort là-dessus. Quasiment toute l’année, je fouillais les poubelles pour les canettes en conserve et même souvent des passants me prenaient en pitié parce que je n’avais que treize ans. Alors j’arrivais à l’insu de notre tante, à lui offrir un petit cadeau et un gâteau. Je n’avais qu’elle et elle n’avait que moi, c’est aussi simple que ça !

Aussitôt le lycée terminé, je pris un petit job à temps partiel. Emploi désagréable. Laver la vaisselle sale, se couper avec un verre cassé, en sortir avec des mains meurtries. Un an après, à économiser très durement, je pris la grosse décision d’envoyer ma tante dans les fleurs.
Encore très jeune pour un appartement mais j’en avais plus qu’assez et d’ailleurs, je décidai même de garder ma sœur avec moi. Jane s’en fit une très grande joie de ce débarrassé de ce tas de problème sur patte. Elle n’en fit aucune histoire à mon grand soulagement. Faut surtout pas me croire pauvre et malheureux ! Bien au contraire, ma vie ne pouvait mieux aller. J’étais le genre de garçon très autodidacte qui arrivait sans peine à se frayer un chemin. Tant et aussi longtemps que j’avais un profil pas trop voyant, j’étais à l’abri de cette étrange loi.

Mais oui, car même si je n’en ai pas parlé, cette loi fait partie de ma vie.
Comment dire… Au départ, je m’en tenais loin, très loin… Elle me dégoutait même… Seulement, une fois, je pu discuter avec ce qui se nomme « hunter », il m’expliqua plus clairement les enjeux et les récompenses. Bien entendu, je fus méfiant, loin de moi l’envi de me frotter à des gens comme ça mais le hasard a fait croiser nos routes car je l’avais aidé à mon insu à arrêter une « proie » disait-il. Alors que la « proie » prenait la fuite, le garçon m’avait interpelé pour que je lui mette la main au collet alors qu’il passait tout près de moi. Instinctivement, je lui avais obéit. Alors voilà, c’est comme ça que je pu prendre conscience du fonctionnement de la chose. Je ne m’étais jamais renseigner avant. Ça ne m’intéressait pas. Pas du tout. Je me contentai donc de m’excuser et de m’éclipser.
Un peu plus et j’allais être en retard à mon boulot. Je travaillais toujours au petit café mais pas en tant que plongeur. Maintenant j’avais gagné le grade de serveur. Vous savez, la belle chemise blanche avec le tablier noir ? La classe ! Trop pour un type comme moi, mais juste assez pour m’en satisfaire. Quoi qu’il en soit…

Deux ans ont passés. J’avais 19 ans à l’époque quand la maladie de ma sœur a soudainement reprit des forces. Le médecin ne lui donnait pas plus d’un an si on ne l’opérait pas le plus tôt possible… Seulement, ce n’est pas si simple. Il me fallait une somme monétaire considérable... C’est ainsi que j’en vins à retrouver ce Hunter. Ne me demander pas comment, disons que j’avais bien remarqué son terrain de chasse et que souvent je le voyais dans les mêmes endroits. C’est bon comme excuse ?
M’enfin… C’est ainsi que j’en devins moi-même un. Au début, c’était la galère mais très rapidement, j’appris, je pu saisir la façon de faire très rapidement. Seulement, je refusais catégoriquement d’employer la force… Je parvins tout de même à amasser les fonds suffisant à son opération, et pourtant, je n’arrête pas.
Je paie, débourse pour la médication couteuse de ma sœur, ses vêtements couteux, ses études et les miennes –car j’ai pu reprendre grâce à cet argent- et… Sans doute autre chose aussi.

Je suis un lâche, un lâche rempli d’illusion. Caché derrière de belles paroles, de beaux espoirs et desseins… Mais dans le fond, en êtes-vous certains ?